Un pied photo très
stable, un déclencheur souple, un appareil photo en pose B muni
d'un objectif de courte focale, de 16 à 200mm, selon le champ à
couvrir (un 55mm couvre 24°x36°, un 300mm 4°x6° environ).
Le temps de pose
Il dépend de la noirceur
du ciel , de la sensibilité de la pellicule et de l'ouverture de
l'objectif.
à F/2,8 avec une pellicule
de 100 iso, il peut aller de 2 secondes au crépuscule jusqu'à
20 s quand la nuit est bien avancée ( par sécurité,
il faut tripler chaque vue: 2s, 5s, 12s). En raison du mouvement diurne,
pour éviter le filé des étoiles, il ne faut pas dépasser
20s avec une focale de 55mm et 40s avec un 28 mm (on pourra retenir
que le temps de pose maximal est égal à 1200 divisé
par la focale en mm; soit 6 s pour un 200 mm).
Les sujets à
photographier
Les rapprochements et
les conjonctions entre 2 ou plusieurs astres, exemples:
un croissant de lune avec une
planète brillante (Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne)
Le mouvement diurne et le déplacement
apparent des étoiles, des planètes, de la lune et du soleil.
L'appareil, sur un pied
stable, est en pose B; l'objectif est muni de son bouchon.Pour une circumpolaire,
on vise l'Etoile Polaire, on déclenche la pose et on enlève
le bouchon (on évite ainsi les vibrations). Si le ciel n'est pas
très noir une vingtaine de minutes à F/2,8 sera un maximum.
Sous un ciel très noir, on peut poser plusieurs heures.
ex: Pose
circumpolaire de 8 heures en août 1970
pour la lune ou les planètes,
on peut faire sur la même vue plusieurs poses. Il suffit d'enlever
le bouchon de l'objectif 5 secondes toutes les 5 ou 10 minutes (attention
la lune et le soleil se déplacent de leur diamètre en 2 minutes,
c'est donc l'intervalle minimal à respecter).
pour le soleil la technique
est la même à condition d'utiliser un filtre atténuateur
très absorbant ou de posséder un boîtier qui permet
de réarmer sans avancer le film (débrayage) et dans ce cas
on photographie au 1/1000ème de seconde au diaphragme le plus fermé
possible.
les géostationnaires
(mg: +10) ne sont pas visibles à l'oeil nu, ils sont à 36
000 km à la verticale de l'équateur; comme nous sommes situés
vers 48° de latitude nord, on les voit au télescope vers des
déclinaisons célestes de -6 à -7°. Il suffit alors
de poser une quinzaine de minutes sur du fuji 400 avec un objectif de 2,8/135
mm (champ de 10x15°) pour enregistrer dans cette région du ciel
des points brillants (les satellites géostationnaires) sur un fond
constitué par le filé des étoiles. En effet, comme
ces satellites font un tour en un jour, ils apparaissent fixes à
un observateur terrestre.
L'appareil muni d'un objectif
très ouvert (F/2 à F/2,8) de courte focale (16, 28 ou 35
mm) est en pose B durant une vingtaine de minutes avec du fuji 400. Comme
la demi-voûte céleste a une surface angulaire de 20 000 degrés-carrés
et qu'un 50 mm couvre 1000 degrés-carrés, un 28 mm
3000 et un 16 mm 8000, on augmente ses chances d'enregistrer
un météore, en utilisant plusieurs boîtiers. Seuls
les météores de mg<-3 seront fixés sur la pellicule
couleurs. Certains bolides dépassent l'éclat de la pleine-Lune
(mg = -13). Les meilleurs moments pour chasser les météores
se situent chaque année vers le 11 août (l'essaim des perséides),
le 17 novembre (léonides) et le 14 décembre (géminides).
Perséide
le 13-08-1994
Les comètes brillantes
(mg < 3): comme Hyakutake en 1996 et Hale-Bopp en 1997